La Grande Barrière de Corail, un joyau en péril?
L'été austral vient de s'achever, après une vaste étude au mois de mars, le Professeur australien Terry Hughes (Université de James Cook) a annoncé que la Grande Barrière de Corail avait connu un nouvel épisode de blanchissement, le troisième en cinq ans, en raison de températures records de l’eau. Les chercheurs australiens estiment que le réchauffement climatique menace la survie de ce joyau australien, classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
Des «phénomènes graves»
La hausse des températures de l’eau entraîne l’expulsion des algues symbiotiques qui donnent sa couleur et ses nutriments au corail. Cette expulsion est une réaction de stress des coraux par rapport aux changements de leur lieu de vie. Ce manque d’algues symbiotiques fait apparaître un blanchissement des coraux, qui se définit comme un phénomène de dépérissement se traduisant par une décoloration. Les récifs peuvent s’en remettre si l’eau refroidit, mais ils peuvent aussi mourir si le phénomène persiste.
Terry Hughes a déclaré qu’ils avaient «passé en revue 1,036 récifs depuis les airs au cours de la deuxième quinzaine de mars pour mesurer l’importance et la gravité du blanchissement des coraux sur toute la Grande Barrière de corail. Pour la première fois, des phénomènes graves de blanchissement ont été observés dans les trois grandes régions de la Grande Barrière, le nord, le centre et d’importantes portions du secteur sud».
Le gouvernement se veut rassurant
Le gouvernement conservateur de Scott Morrison est accusé de ralentir la lutte contre le réchauffement climatique pour ne pas sacrifier la lucrative industrie du charbon qui emploie des milliers d’Australiens.
Mais la hausse continue des températures provoquée par le réchauffement climatique a augmenté la fréquence de l’apparition de ce phénomène. Un autre professeur de l’Université James Cook, Morgan Pratchett, a précisé qu’après ces reconnaissances aériennes, des études sous-marines seraient conduites pour évaluer la santé des récifs.
Est-ce un site en péril?
Les relevés de température de l’eau ont lieu depuis les années 1900, celle de février a été la plus haute jamais enregistrée. L’ensemble des 345 000 kilomètres carrés de la Grande Barrière avait évité de justesse d’être mis sur la liste des sites en péril de l’UNESCO en 2015. Elle est aussi une importante source de revenus pour le secteur du tourisme australien.
Cependant, la Grande Barrière de corail n’est pas menacée que par la température de l’eau. Les ruissellements agricoles, le développement économique et l’acanthaster pourpre (une étoile de mer dévoreuse de coraux) sont aussi ses principaux prédateurs. Des blanchissements des coraux avaient déjà été observés en 2016 et 2017 au nord de cet écosystème. Le premier épisode de blanchissement des coraux avait été observé en 1998 sur la Grande Barrière.
Article réalisé grâce au journal 20 minutes et à son article intitulé "Australie: la Grande Barrière de corail a vécu son pire épisode de blanchissement".
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